365 jours… Et après ?
Un an, 365 jours, 8 760 heures ! Whaouuuuu je l’ai fait !!!! Il y a un an, jour pour jour, je quittai ma vie française avec seulement 23 kg de bagage. Vers 21h30 (heure locale) mon pied se posait sur le sol canadien. L’inconnue la plus totale était devant moi : POURQUOI JE SUIS ICI ?
Dans cet article, je vais regarder dans le rétroviseur et vous partagez le bilan de ces 365 jours au bout du monde…
Le début de l’aventure
Si vous avez suivi mon départ, vous savez que j’ai atterri à Toronto. Je pensais qu’une ville anglophone me ferait le plus grand bien et que c’était un bel endroit pour poser mes valises. Mais très vite, j’ai compris que mon voyage était ailleurs.
Direction Montréal, voilà presque un an que j’ai élu domicile dans la plus grande ville québécoise. Croyais moi cette ville regorge de surprises et d’une qualité de vie qui est très agréable. Avant mon départ, je reprenais mon entourage qui me disait « Cool ! tu pars à Montréal ? », je répondais « Non, je vais au Canada ! Je veux éviter Montréal. »
→ Ben, je n’ai pas trop évité et je ne regrette pas mon choix.
Les 5 premiers mois : le brouillard, le doute, la remise en question
Quand vous décidez de tout quitter, c’est que vous souhaitez (inconsciemment) fermer des chapitres de votre vie pour en ouvrir des nouveaux. Très souvent, derrière ce « départ » se cache un mal-être bien plus profond et ensommeillé. L’excitation de partir à l’aventure est très présente au début, mais très vite : nos fantômes nous rattrapent et peuvent nous « exploser » en plein visage. C’est ce qui m’est arrivé durant ces 5 premiers mois.
J’avais fait le choix d’arriver au début de l’hiver car je sais que c’est une période qui permet « d’hiberner » et se poser. Je ne regrette pas mon choix mais je ne le conseillerai pas pour d’autre personnes qui souhaitent venir s’installer au Canada. Car l’hiver ici = EST LONG ! Très long. Les premières semaines c’est le Big fun la neige, mais très vite quand arrive le mois de Mars et qu’une énième tempête de neige te tombe sur le coin du visage, tu rêves de partir au soleil 😄
Ce premier hiver a été dure, non pas pour l’adaptation climatique mais pour mes fantômes qui sont sorties du placard ! Une énorme remise en question et un gros doute sur ma véritable « identité » est apparu.
Qui suis-je ?
J’avais du mal à me regarder dans le miroir le matin. Petit à petit, je me suis rendu compte que j’avais mis plein de couche au-dessus de moi pour me protéger du monde extérieur. Je ne voulais pas montrer certaines facettes de ma personnalité par « peur du regard » des autres. Sauf que, à force de se cacher = on se perd, on efface notre nature la plus profonde et la douleur nous ronge de l’intérieur. Comme une mauvaise plante qui vous étouffe petit à petit.
La prise de conscience
Cette période m’a permis de faire face à mes peurs les plus profondes et d’apprendre le « lâcher prise ». Avant mon départ, j’étais une personne qui voulais avoir le contrôle sur tout pour éviter les mauvaises surprises. Avoir une belle image en société qui rentre dans « des cases » même si je me bats depuis pas mal de temps contre ça. En arrivant ici, j’ai pu faire tomber les masques. Car personne ne connaissait mon passé, mes erreurs, mes succès, mes joies, mes peines. J’ai eu cette chance de faire un « reset » et de repartir de zéro. Me reconstruire à mon image sans qu’on ne me juge, sans que je me préoccupe du regard des autres.
La reconstruction
Quelques jours après mon arrivé sur Montréal, j’ai fait une rencontre. Ce genre de rencontre qui vous marque A VIE !
J’ai rencontré Sylvie, demoiselle en plein tour du monde et qui avait posé ses valises pour quelques semaines au pays du Caribou ! Très vite nous sommes devenu amies et nous avions cette sensation étrange de se connaître depuis toujours. Si j’ai appris le « lâcher prise » c’est en partie grâce à elle. Elle m’a entraîné avec elle, dans ses aventures les plus folles sur la spiritualité. Je ne lui dirai jamais assez merci pour m’avoir ouvert la voie sur une partie de moi qui m’était totalement inconnu.
C’est grâce à elle que j’ai fait une retraite de 10 jours : Le Vipassanā au mois de juin. C’était le tout début de la reconnexion avec moi-même et la sortie du tunnel. Depuis, j’ai testé d’autre chose comme la kinésiologie, les soins énergétiques au niveau des chakras, le yoga en plein air et dernièrement le chamanisme. Oui oui vous avez bien lu ! Peut-être que je vous parlerai de cette expérience dans un prochain article 😉
Mon ouverture spirituelle avait déjà commencé en France avant mon départ. Elle a juste été accélérée ici par cette rencontre et par la facilité d’accès à des soins « alternative » à la médecine traditionnelle. J’ai appris à écouter mon corps, à écouter mes ressentis, mes intuitions et surtout MON ÉNERGIE et celle qui m’entoure. Car c’est elle qui nous fait vibrer au quotidien, c’est elle qui va nous donner cette force qui est au fond de nous et nous guider sur les chemins à suivre.
Et après ?
Demain sera le 366ème jours de ma vie canadienne et de loin le dernier. J’ai fait ce choix, il y a quelques mois, de tenter l’aventure de la résidence. Pour l’instant, je des contraintes à respecter mais je fais le nécessaire pour mettre toutes les chances de mon côté.
Pourquoi ?
Parce que je me suis ENFIN retrouvée ici en tant que Virginie en tant que MOI.
Mon chemin a croisé une entreprise FORMIDABLE, dont je suis tombée en amour : QUINTUS Marketing pour laquelle je travaille depuis maintenant 6 mois. Nous essayons de passer un message positif à travers de la communication responsable. Je vous en parlerai un peu plus longuement dans un article. Sûrement un « tête à tête » avec QUINTUS.
Je continue à travailler à distance pour L’Archipel. Je suis heureuse de l’évolution de ces derniers mois et des chemins que nous prenons. La vie d’entrepreneur n’est pas toujours évidente mais elle nous permet d’apprendre chaque jour et de relever les défis de la vie.
J’ai aussi mon petit cercle d’amis qui m’apporte que du bonheur. Malheureusement, la vie fait que certains d’entre eux doivent quitter votre chemin mais ce n’est pas pour autant que vous les oubliez ! Quand vous voyagez ou que vous vous expatriez les rencontres que vous faites sont d’autant plus fortes que votre pays d’origine vous manque. Ces personnes-là resteront dans votre cœur quoi qu’il arrive. Vous savez très bien que vos chemins se recroiseront un peu plus tard. Nous avons tous à dessiner notre propre route.
Quelques larmes ont été versées en écrivant ce « bilan » car il permet de prendre conscience du chemin parcouru mais surtout de réaliser que la personne que vous étiez en partant n’est plus vraiment là. C’est une autre personne qui écrit ces lignes et cette personne a enfin trouvé son propre chemin et non celui que la société voulait lui imposer.
La vie est belle, ne l’oubliez pas ❤ Je vous aime #kerker
Nono
Posted at 21:10h, 31 octobreJoyeux anniversaire que je célèbre en même temps que toi <3
Très heureuse de t'avoir rencontré ici pour ma part 🙂